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€uro Zone – France 2024

Huile sur toile. 2023.

(Polyptyque) : 138 x 169 cm.

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Préambule :

La dette publique de la France s’élève actuellement à plus de trois mille milliards d’euros avec un bonus de plus de quatre milliards d’euros pour le coût des jeux olympiques, et cela sans compter ce que va coûter la mise en place des systèmes de contrôle, vidéosurveillance, reconnaissance faciale en attendant la « carte d’identité génétique » ou tout simplement le puçage des homos sapiens !

Des injections publicitaires et marchandes de profit ont déjà été taraudées dans la tête de citoyens, maintenant prêts à louer leur appartement ou leur chambrette pour un montant supérieur de trois à quatre fois le prix usuel afin d’y accueillir les touristes. Ceci pendant que des étudiants sont délogés (provisoirement disent-ils !) pour accueillir des athlètes gratuitement.

Je passe sur les prix des transports, restaurants, cafés et autres qui n’iront pas, eux aussi, sans flamber !

Pour en revenir à cette dette publique s’élevant à 112,5 % du PIB, la France devient aujourd’hui un pays hypothéqué. Si la France fait le vœu de ne pas être liquidée, il va falloir que les contribuables travaillent (autant dire fonctionnent docilement à plein régime) pour, « quoi qu’il puisse leur en coûter ! », rembourser la dette ou être liquidés par la concurrence !!!

A cette dette économique s’ajoute celle de la pollution croissante causée par les gaz d’échappement des avions, des usines, des big data centers, des climatiseurs, des voitures, vélos et trottinettes électriques. L’énergie nucléaire permettant majoritairement à toutes ces machines de fonctionner, a été déclarée depuis un certain temps comme « éco-bio » ou carburant vert. Ce stratagème s’impose comme un mensonge de plus en regard des tonnes de déchets radioactifs produits par la France (et des 6,6 millions de m³ de déchets nucléaires produits dans le monde). A moins d’avoir atteint un degré d’immoralité, d’abstraction, de je-m’en-foutisme et d’égocentrisme sans précédent – le monde vivant n’étant pas un programme ou jeu virtuel – il sera difficile de balancer tout cela dans l’Univers ou de l’enterrer sous terre. Cette terre déjà complètement contaminée par des arrosages de glyphosates, de néonicotinoïdes et autres défoliants comparables au Napalm pour le monde des végétaux et des insectes, et autres pollutions auxquelles s’ajoutent dorénavant celles crachées par les industries de la manipulation génétique.

Le massacre des océans, du monde animal, végétal, minéral, bref, de la vie sur Terre est « quoi qu’il en coûte » de plus en plus actuel dans l’ensemble des pays en compétition sur les cinq continents !

Face aux marchés touristiques, aux hypers marchés des lobbys, start-up, réseaux sociaux et autres médias du show business, la résistance d’hommes et de femmes contre ce monstrueux est considérée comme un acte de terrorisme, nuisible au programme et à son développement.

A celles et ceux qui ont choisi les maquis, plutôt que l’Accor Aréna et le stade de France, je pense qu’il ne m’est pas utile, et même qu’il serait mesquin, de leur souhaiter pour 2024, bien plus que du courage !

 

A Paris, le 16 décembre 2023

Yvan Chatelain.

J’inscris maintenant ici les paroles qu’une résistante m’a transmis après avoir vu cette peinture :

 

Le plateau de la balance se met en place. La planification globale s’est débarrassée de la question de la justice et de l’injustice : l’obsolescence est notre lot, elle régule le marché. Les jeux se mettent en place : tout se vend, tout s’achète sur le tapis vert du monnayable.

Ce n’est plus la rage d’un peuple qui brûle sous les décombres, mais un artefact incontrôlable du Même, une haine dévorante de tout le vivant qui viole chaque intériorité. Le vide lève dans nos êtres sans destin. Les stéréotypes sont devenus un état mental de l’époque. Le kitsch usurpe nos rêves et prend ses aises dans le décor qui nous façonne : « Dites-le avec des fleurs ! » – manuel sinistre d’un code de conduite qui nous encode et nous incline à suivre le tiède climat de la normalité et ses orgies de destruction massive. 

En face, le déserteur se met en danger de vie et de mort.

 

Les choses suivent leurs cours, pétrifiées dans les prédictions du pouvoir et de son ordre. Les passages cloutés bordent nos habitudes, les apprivoisent jusqu’à les rendre mécaniques, automatiques – il n’y a plus à réfléchir. Le Jardin d’Eden est à ce prix. La foule s’engouffre et joue le rôle qui lui est assigné – propager l'excitation, adhérer à la promesse de confort du Grand Inquisiteur : « En échange de votre soumission, vous n’aurez plus à faire de choix et tous vos désirs seront exaucés ! » Les athlètes font leur entrée – figurines exécutant parfaitement la chorégraphie. Les cris couvrent les voix étouffées derrière les vitres de la transparence. Tout se passe comme prévu : petits fours et remises de médailles. Les jeux sont faits. Les séries de nous-mêmes en bocaux incubent. Dans ce nouveau monde olympique, il n’y aura plus de chômage. Le système est programmé pour détruire son contraire. Bâillon de la non-contradiction sur nos bouches. Les prototypes applaudissent à ce grand chantier du bonheur. Le neuvième cercle s’élargit à vue d’œil, c’est le cercle de l’immortalité. L’argent y a remplacé la mémoire. La lèpre de la collaboration prend des airs de papier glacé. Les sourires sont des identités masquées. 

En face, le déserteur se met en danger de vie et de mort.

 

Une excroissance a pris la place du monde, mime son poids, usurpe ses mots de terre, de chair, d'enfance. Une couche superficielle dévastatrice va partout. Elle exclue de ses écrans la vie et la mort. L’hubris renforce ses chaînes. La croyance devient la règle. La glace du neuvième cercle a pris en nous. Le tableau sous nos yeux est la dernière strate qui vient d’être effacée de notre mémoire. Qui le voit ne peut être qu'un mortel. 

A Paris, le 17 décembre 2023

Natanaële Chatelain

Post-scriptum :
Je remercie les personnes qui n’auront pas regardé ce travail sur le minuscule écran de leur smartphone présumé intelligent. Écran sur lequel on ne voit quasiment rien, même avec le mode « zoom » – ce dernier invitant ou initiant à un « balayage » et zapping d’une vue d’ensemble, jusqu’à obtenir une perte rapide de l’attention, de la concentration et de la mémoire – comme vous pouvez le voir si vous regardez encore autrement aujourd’hui les gens dans les rues aussi bien que chez eux, accompagner de cet avatar dont ils deviennent progressivement l’avatar !

Yvan Ch.

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