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Le Pouvoir

Huile sur toile, 51 x 162 cm, 1999.

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La genèse de cette peinture se situe vingt ans avant que je ne commence à la peindre.
J’étais alors dans un coin de la campagne française, assis sur un mur en pierre.
Un vieil homme se tenant à côté de moi, me dit :
« Mes enfants sont rentrés le mois dernier des grandes écoles et vont reprendre la ferme. En discutant avec eux, j’ai compris ce qu’on leur avait enseigné là-bas et ce qu’ils projetaient de faire.
Tu vois le paysage qui est là devant nous, et bien d’ici une vingtaine d’années, il n’en restera plus rien. Et je ne peux rien empêcher ».


Vingt ans après avoir entendu les paroles du vieil homme, j’ai peint : Le pouvoir. Non pas Auschwitz (comme me l’ont dit bien trop de gens) mais la continuité de la mécanique de la machine Auschwitz. Une machine de haine qui en quelques décennies, ne s’est pas limitée au génocide d’un peuple, d’espèces animales ou végétales, mais a frappé l’ensemble du vivant. Semblable au pouvoir de destruction massive de la bombe atomique qui fut pensée, développée et utilisée, cette force de frappe est – tout être humain peut le voir concrètement – supérieure à la force de résistance de million d’individus et d’espèces.
Aujourd’hui, en 2019, vingt ans après avoir peint le pouvoir, je constate que face au programme en place, cette peinture n’eut aucun pouvoir de révélation.

Yvan Chatelain

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